L’insoutenable Toi

Foyer que ta volonté inquisitrice inféoda à ma naissance,
Il devint le cloaque insonorisé de ces flux battants,
Détruisant, martelant, hachant, ciselant, refluant
Ta Substance fétide vers cette écorce invalidante.

Aurore pétrifiée dans cette moelle exsangue,
Les cavités de mon corps poreux, stigmatisé
Par ces boursouflures violacées
Se muèrent en cette Harangue.

L’astrolabe du Balancier
Suinte irrémédiablement dans mes veines
Où s’insinue cet amas putride qui filtre ma Haine
Sous le couperet de ton Sablier.

Millisecondes asservies de désespoir ;
Affranchies de ta Détresse qui se laisse choir
Sur la monographie de ton Empreinte
Où la facture n’est plus que réminiscences feintes.

Mon Œil empourpré purge ces résidus pestilentiels
Purifiant mon Atome suranné de ta Dépouille
Qui s’exsude inexorablement au gré du Pénitentiel,
Que la Contrition ni l’Absolution ne rouillent.

Harpie de ta furie

Pétrifié, figé, écartelé dans ta Roche,
Gorgone! Masque de la Fausseté gauche!
Ton poison se distille dans mes ramifications
Perforées sur l’autel de tes Oraisons.

Tes racines ont fait de mon oeil une prison
Engoncé dans tes griffes acérées de Lion;
Lianes purulentes de semonces glabres
D’un souffle blafard enserrent ton Sabre!

Je gis sur l’autel de ta Déraison
Fauché en pleine fenaison
Démembré de Raison
Sur le glabre de ton Oraison.

Suffocation d’Onctions
En linceul de pâmoisons,
Mon Coeur, d’un abandon,
Vous tarit, Emotions.

 

L’espoir révulsé

Convictions, ô combien de fois spoliées !
Aspirations, ô combien de fois foulées !
De ces prédicaments, nulle expectative !
Le chant du Peuple absout le Parloir
D’un geste sous fond d’invectives,
Condamné par la soif d’un Désespoir
Ô combien parjuré …

Certitudes, ô combien de fois vaines !
Défiance, ô combien de fois feinte !
Marianne ! Tu exhibes le brassard de l’inanité,
Te prévalant de la crainte d’un peuple acculé
A geindre dans une rage endémique,
Tissée de rêves avortés et d’un Espoir,
Ô combien chimérique …